L’HYDRE À TROIS TÊTES / Unknown code
Installation vidéo couleur, 6mm10. 2004
Une parole soufflée se déploie, chorégraphie de gestes colorés, invention d’un langage autre : le souffle, en tant que symbole, se rattache à la conception du monde, aux paroles gelées de Rabelais, incomprises mais vivaces.
Les mots s’évaporent et leur communication devient singulière, cherchant d’autres issues, des traces, des odeurs, des goûts, des sons…
Entre ce qu’ils désirent, ce qu’ils espèrent, ce qu’ils attendent, ce qu’ils projettent dans l’autre se forme un paradoxe. Tout échappe aux trois membres de la famille.
Trois plans séquences indépendants, dans lesquels chaque personne, enfermée dans son écran, observe l’autre.
Tracé par l’haleine et le souffle, chaque phrase, chaque mot a sa sonorité que l’on peut déceler par la couleur.
Les trois protagonistes évoluent et s’échangent de la couleur en l’aspirant, la recrachant, l’effaçant, la goûtant, la sentant…comme autant de jeux de dialogue.
Cette proposition a été pensé comme environnement, projetée sur trois pans de murs (un nous faisant face, les deux autres étant perpendiculaires) ; Chaque séquence est alors en boucle, laissant ainsi au spectateur une liberté d’interprétation et de temps.
Elle peut être présentée en tant que projection vidéo terminée, comme présentée ici, facilitant sa visibilité mais non son sens.